1968
Mai 68 est un terme désignant de manière globale l'ensemble des mouvements de révolte survenus en France en mai-juin 1968. Ces événements constituent une période et une césure marquantes de l'histoire contemporaine française, caractérisées par une vaste révolte spontanée, de nature à la fois culturelle, sociale et politique, voire philosophique[1], dirigée contre la société traditionnelle, le capitalisme, l'impérialisme, et, plus immédiatement, contre le pouvoir gaulliste en place. Enclenchée par une révolte de la jeunesse étudiante parisienne, puis gagnant le monde ouvrier et pratiquement toutes les catégories de population sur l'ensemble du territoire, elle reste le plus important mouvement social de l'Histoire de France du XXe siècle.
Les événements superposèrent essentiellement un mouvement étudiant et un mouvement ouvrier tous deux d'exceptionnelle ampleur. Au-delà de revendications matérielles ou salariales, et de la remise en cause du régime gaullien installé depuis 1958, ils virent se déployer une contestation multiforme de tous les types d'autorité. Une partie active du mouvement lycéen et étudiant revendiqua notamment la « libéralisation des mœurs », et au-delà, contesta la « vieille Université », la société de consommation, le capitalisme et la plupart des institutions et valeurs traditionnelles.
voir les détails jour après jour de mai 68 http://fr.wikipedia.org/wiki/Mai_68#Cons.C3.A9quences_de_Mai_68Slogants soixante-huitardsIl est interdit d'interdire.
Initialement simple boutade autoréférentielle lancée par le fantaisiste Jean Yanne, le slogan fut par la suite repris[réf. nécessaire].
L'imagination prend le pouvoir !
Vivre sans temps mort et jouir sans entrave.
L'ennui est contre-révolutionnaire.
Ceux qui font les révolutions à moitié ne font que se creuser un tombeau.
Le patron a besoin de toi, tu n'as pas besoin de lui.
Travailleur : tu as 25 ans mais ton syndicat est de l'autre siècle.
Veuillez laisser le Parti communiste aussi net en sortant que vous voudriez le trouver en y entrant.
Soyez réalistes, demandez l'impossible.
On achète ton bonheur. Vole-le.
Sous les pavés, la plage (au moment de l'érection des barricades, on avait retrouvé sous le macadam l'ancien pavement de Paris, et sous les pavés - immédiatement utilisés de la façon que l'on devine - le lit de sable sur lequel ils étaient posés).
La barricade ferme la rue mais ouvre la voie.
Imagine
Les murs ont la parole.
Élections, piège à cons.
(sur une bouteille de poison) Presse : ne pas avaler.
ORTF : La police vous parle tous les soirs à 20 heures.
Prenez vos désirs pour la réalité.
Nous sommes tous des juifs allemands (à l'occasion du retour à la Sorbonne de Daniel Cohn-Bendit)
Même si Dieu existait, il faudrait le supprimer.
Pour vos vacances, n'allez pas en Grèce : vous y êtes déjà. (allusion à la dictature des colonels)
En réponse aux propos du Général de Gaulle :
La chienlit, c'est lui (avec l'ombre du Général de Gaulle en fond d'affiche)
Sois jeune et tais toi (avec l'ombre du Général de Gaulle en fond d'affiche)
En réponse à la violente répression, des affiches sérigraphiées disent :
Les CRS aussi sont des hommes : la preuve, ils violent les filles dans les commissariats.
CRS = SS (slogan inventé lors des grèves des mineurs du nord en 1947 et repris en 1968)
Il n'y a peut-être aucun rapport... Mais peut-être aucun.
Explosion souvent confuse et complexe, parfois violente, plus souvent encore ludique et festive, Mai 68 apparaît comme un moment d'illusion révolutionnaire lyrique, de foi ardente et utopique en la possibilité d'une transformation radicale de la vie et du monde. Ce que refléta notamment une prolifération de graffiti et de slogans imaginatifs : « Sous les pavés, la plage », « Il est interdit d'interdire », « Jouissez sans entraves », « Cours camarade, le vieux monde est derrière toi », « La vie est ailleurs », « Marx est mort, Dieu aussi, et moi-même je ne me sens pas très bien », etc.
Parfois qualifiée de « révolution manquée », et malgré le large recours à la rhétorique et aux symboles des révolutions françaises précédentes — barricades, drapeaux rouge et noir —, Mai 68 ne vit en réalité aucune volonté de conquête illégale du pouvoir ni de dérapage vers la guerre civile.