(source : AFP 13/02/09)
L’activité de l’usine Renault de Douai (Nord) était perturbée jeudi en raison d’une grève suivie, par 15% des salariés selon la direction et 60% des salariés selon la CGT, qui réclame une hausse des salaires et de la prime d’intéressement.
L’atelier de tôlerie a été paralysé dans la matinée, alors que l’emboutissage et le montage tournaient au ralenti, a indiqué à l’AFP un responsable CGT de l’usine Georges Besse - Douai qui emploie quelque 5.400 personnes.
Selon une porte-parole de la direction, la grève a été suivie par “environ 15%” des membres de l’équipe du matin et “a priori une tendance identique” l’après-midi, avec des départements plus ou moins touchés. “L’usine a été arrêtée en fin de matinée du fait de la grève et la production a repris en début d’après-midi”, a-t-elle ajouté.
Plusieurs syndicats de l’usine, dont la CGT, FO et SUD, avaient appelé à débrayer pour faire pression sur la direction, à la veille de l’ouverture, vendredi, de la négociation annuelle obligatoire (NAO) sur les salaires.
“On réclame 10% d’augmentation de salaire et le maintien de la prime d’intéressement, qui passe de 2.000 euros (en 2007) à 200 euros” au titre de l’exercice 2008, alors que l’usine reste bénéficiaire, selon le responsable syndical CGT.
“On travaille quatre jours par semaine, six heures par jour au lieu de sept, depuis presque un an. Au plus fort de l’activité on a produit 2.400 véhicules par jour (en 2004, ndlr), actuellement on est à 600″, selon la même source.
“Il y a une prime d’intéressement, il n’y a pas de dividendes pour les actionnaires cette année, ni de primes pour les cadres dirigeants, tout cela a été expliqué ce matin et puis des négociations salariales seront bientôt engagées”, a expliqué la porte-parole.
Le groupe Renault a annoncé jeudi un bénéfice net pour 2008 en baisse de 78% à 599 millions d’euros, contre 2,734 milliards en 2007.