Répondant à l'appel à la grève générale lancée à l'échelon national, le syndicat enseignant SE CGT Mayotte appelle ses adhérents à participer au mouvement de protestation.
Déçus par les annonces de Nicolas Sarkozy dans son allocution «Face à la crise», pas plus convaincus par celles du sommet social du 18 février, les huit principaux syndicats nationaux appellent à remettre le couvert le 19 mars.
En métropole, les sept fédérations de l'Éducation «entendent s'inscrire pleinement dans la journée d'action du 19 mars et appellent les personnels à en assurer la réussite, notamment en préparant grèves et manifestations».
La Ville de Paris a demandé aux parents de ne pas envoyer leurs enfants en classe ce jour-là, malgré l'application du Service minimum d'accueil (SMA) dans les écoles.
Le principal syndicat enseignant de Mayotte va donc s'associer à ce mouvement et rappelle qu'il reste « opposé à toute mesure tendant à éloigner le système éducatif de Mayotte du droit commun ou à généraliser les discriminations entre les enseignants du 1er degré ».
Les revendications
A l'échelon national, les mots d'ordre reposent sur la défense de l'emploi privé et public, la lutte contre la précarité et les déréglementations économiques et sociales, le maintien du pouvoir d'achat des salariés, des chômeurs et des retraités et la réduction des inégalités,
SE CGT Mayotte, quant à lui, rappelle ses propres revendications, plus spécifiques à la situation locale. « L’indexation des salaires des instituteurs » reste la préoccupation première avec « l’intégration des instituteurs titulaires et la titularisation des instituteurs contractuels dans le corps des Professeurs des Ecoles ».
Le syndicat enseignant réclame également « la suspension du projet de recrutement d’enseignants du 1er degré pour Mayotte par voie d’inéat non compensé », c'est-à-dire que les arrivées d'enseignants de l'extérieur ne seraient pas compensées par les départs d'enseignants actuellement en poste à Mayotte vers d'autres académies.
Enfin, il demande « la mise en place d’un plan de construction, de rénovation et d’équipements des écoles ».
SE CGT Mayotte se dit également solidaire avec « les réunionnais actuellement en lutte pour le pouvoir d’achat ».
Sur ce même thème de la défense du pouvoir d'achat, le syndicat propose une action originale pour Mayotte en demandant aux instituteurs qu'ils « boycottent des grandes surfaces le 19 mars » pour protester contre les « prix exorbitants pratiqués dans les grandes surfaces de Mayotte ».