Dans la perspective du mouvement social du 19 mars, qui concerne les agents de toutes les fonctions publiques (d’Etat et territoriale), et faute d'éléments nouveaux concernant l'application de la loi du 20 août 2008, la Ville a décidé de maintenir sa position et de ne pas assurer de service minimum d'accueil ce jour-là.
La Ville de Montpellier entend bien sûr respecter la loi. Mais ses conditions d'application restent pour l'heure insuffisantes pour pouvoir la mettre en œuvre, d'une façon au minimum convenable.
La Ville, garante de la sécurité des élèves et des familles, est en contact avec les services de l’Etat sur les conditions de mise en oeuvre d’un accueil dont les parties concernées - la Ville, les services préfectoraux - s’accordent à dire ensemble qu’il est nécessaire d’en mesurer les difficultés et les risques qui peuvent en découler.
Aucune obligation n'est en effet stipulée par les textes en termes de qualification du personnel et de taux d'encadrement ; il est même indiqué la possibilité de "regrouper l'ensemble des enfants concernés dans un même lieu"… De plus, la communication par l'Inspection académique à la Ville du nombre d'enseignants en grève et de leur lieu d'exercice ne pourra se faire, au mieux, que la veille du jour de grève.
Eu égard, d'une part, aux contraintes entourant la mise en place d'un service approprié pour l'accueil des jeunes enfants et, d'autre part, à la nécessité que les familles soient informées des modalités d'organisation du service avant l'heure d'ouverture des établissements scolaires, aucune mesure utile ne peut être mise en place à temps. Dans la réalité, les écoles et classes concernées ne pourront être complètement identifiées que le matin même du jour de grève ! Cela ne permettra pas de disposer d'un effectif d'agents susceptibles d'être affectés dans ces établissements