Le point de vue d'une militante sur la situation

ASSEZ RIGOLE ! CONSTRUISONS LE 19 MARS SÉRIEUSEMENT

Assez rigolé, oui.

Ce qu’il faut désormais, ce n’est pas "seulement" manifester une fois par ci une fois par là.

A quoi sert-il de sauter dans tous les sens en disant "grève générale" si on ne propose pas AUSSI comment la construire, cette grève générale, et si on n’identifie pas ce qui nous manque pour y parvenir aujourd’hui?

Qui ne sait pas qu’une grève, a fortiori "générale", ne se décrète pas?

Encore pire, quels objectifs poursuivent celles et ceux qui prétendre la construire DURABLEMENT sans les syndicats, et en s’appuyant sur des associations-croupions du MODEM de Fr. Bayrou, et en faisant des références tronquées et hasardeuses à la Révolution de 1789??

Alors, assez rigolé, oui, vraiment.

Entendons nous bien camarades, je ne me permettrais pas de donner ici des conseils aux déjà très nombreux camarades qui sont entrés de plain-pied dans la lutte, au contraire, (ils me servent de boussole depuis des mois, et qu’ils soient ici encouragés et remerciés) !

Mon propos concerne plutôt ceux et celles d’entre nous qui sont actuellement encore un peu trop "passifs" et irrésolus face à l’action, dans leurs professions.

Certains avaient des excuses "circonstancielles" - je pense que dès le début de mars 2009, ces excuses auront disparu, car c’est à partir de là que ça va commencer à "péter" à grande échelle ( ce n’est pas moi qui le dis, mais la plupart des organisations économiques mondiales dirigées par les capitalistes eux-mêmes).

Pour construire valablement cette mobilisation qui va s’imposer de plus en plus, s’imposer comme une nécessité personnelle pour chacun d’entre nous, il faut d’abord partir d’un bon état des lieux.

Cet état des lieux devrait souligner notamment un taux de syndicalisation ridicule en France, et un quasi désert syndical dans le PRIVE notamment, et dans le secteur tertiaire en particulier (on note aussi que la mobilisation dans le public était moindre qu’attendue le 29 janvier dernier).

Donc, ce qu’il faut que nous parvenions à mettre en œuvre, c’est que le 19 mars prochain, nous soyons toutes et tous massivement entrés en grève reconductible, dans les entreprises publiques ET PRIVÉES.

Dans toute la France.

Et préparés pour y rester longtemps.

Les luttes contre ce gouvernement fascistoïde sont et seront DURES. On le voit tous les jours, partout. D’autant qu’à de nombreux égards, cette lutte est contre un ennemi à la stature européenne,sinon mondiale.

Je ne dirais pas que "la Gwadloupe montre la voie", car de mon point de vue, il y a un problème spécifique aux Antilles qui est celui de la colonisation au sens strict ( dire que les békés sont les mêmes ici et là bas est de ce point de vue une erreur qui fait l’impasse sur la lutte pour l’indépendance nationale qui accompagne cette lutte des classes, même si elle ne dit pas encore tout à fait son nom comme cela).

Nous devons certes être complètement solidaires, mais également, tirer les enseignements de ces mouvements, comme ceux des Kanaks (tirés à bout portant, arrêtés, emprisonnés etc), et de tout ce que nous voyons de nos yeux depuis Sarkozy notamment :

RÉPRESSION - AGRESSION - VIOLENCES D’ÉTAT etc. IL FAUDRA DONC ÊTRE PRÊTS.

C’est la classe ouvrière dans son ensemble, en général, ici en métropole, et dans les pays d’outre-mer, qui est entrée en lutte depuis bien longtemps (GOODYEAR, FORD, SBFM, CHANTIERS NAVALS, RENAULT....) qui montre la voie.

Et OUI, IL VA ÊTRE TEMPS, AU SENS STRICT, DE REJOINDRE TOUS NOS CAMARADES.

Pas seulement par "solidarité", par mimétisme, pour "fabriquer une lutte des classes", mais pour que chacun d’entre nous défende enfin ses intérêts, intérêts qui, au delà des différentes lois promulguées et des spécificités de certains corps de métier, sont ceux de notre classe sociale toute entière, celle des salariés, des prolétaires.

Ce qu’il faut, d’urgence, c’est donc syndiquer autour de nous, dans une perspective de luttes (dures), et c’est que, particulièrement là où la dramatique loi sur la représentativité nous interdit désormais de désigner des délégués syndicaux, là où il n’y a pas (encore) de CGT, dans le privé notamment et dans les PME du tertiaire en particulier, nous créions des coordinations départementales par grandes branches (métiers de la santé, métiers du droit, métiers de l’éducation...) avec l’aide de nos UL, les UD et des Fédés !

Le 19 mars, nous devons être dans la rue d’une manière différente de celle du 29 janvier :
- plus déterminés, plus en grève ( pas de RTT ou de jours de congés), plus unis, plus organisés.

Le 29 janvier ne peut pas servir de référence absolue, et notre seul but ne peut pas être de faire nombre dans la rue ce jour là.

De même, "l’unité syndicale pour l’unité syndicale" n’est pas un but en soi.

Le 19 mars, nous devrons aussi avoir prévu, dans nos organisations, l’hypothèse que, à nouveau, beaucoup de monde voudra poursuivre la manifestation à l’Elysée ou à Matignon ou devant les Préfectures- et que ferons-nous alors?

Que fera la CGT notamment (mais pas seulement elle)? Où seront nos orgas? Au côté du peuple, écoutant et accompagnant sa légitime colère? Participant à sa défense contre les milices du capital? Ou ailleurs, estimant que ce sont des "provocations gauchistes"?

Je l’espère, cette fois, nous serons très nombreux à être plus officiellement "du bon côté", comme à Saint Nazaire, c’est à dire du côté des représentants de notre classe, contre la police provocatrice et agitatrice.

Nous verrons bien alors si, EN FRANCE, DANS LA "MÉTROPOLE", les forces de l’ordre iront jusqu’à prendre le risque de castagner en masse des syndicalistes qui leur ressemblent (les envoyer "casser du nègre" en Gwadoupe ou en Kanakie, c’est un peu "facile" pour eux pour l’instant, on soulage sa mauvaise conscience raciste, hein les gars?).

Des syndicalistes, hommes, femmes, vieux, jeunes, qui ressemblent à leur frère, à leur épouse, à leur grand mère, et qui défendent leurs familles, leurs boulots, leurs gagne-pain....

Et on sera "fixés" pour "la suite".Comptez sur nous, nous serons partout avec nos caméras, et les médias menteurs pourront aller se rhabiller.

Alors, oui, le 19 mars est loin, semble loin - mais est-il si loin que ça en fait quand on a une analyse sérieuse de la journée du 29 janvier et qu’on mesure l’ampleur du travail à accomplir d’ici là pour construire des luttes ayant une chance d’être réellement victorieuses?

Et plutôt que de râler qu’une partie de la direction de notre CGT semble suivre d’un peu trop près la CFDT et "les Jaunes", il faut se relever les manches pour construire un vrai mouvement, et pas une "protestation sociale-démocrate" visant à changer les accompagnateurs du capitalisme, une protestation qui va aller faire un petit tour, se faire éparpiller et prendre cher, pour pas grand chose.

Nous n’avons que faire "d’appel des appels" qui ne doivent surtout pas être promus par nous mais au contraire combattus de façon positive par des propositions réellement de classe pour NOUS.

Quiconque s’est déjà battu contre un patron sait qu’il y a des gens sur qui on peut compter dans la bataille p et d’autres sur lesquels il vaut mieux éviter de s’appuyer.

Quiconque s’est déjà battu contre un patron sait qu’arrive un moment où le patron en question ne recule plus devant aucune saloperie, aucune lâcheté, aucune manipulation pour torpiller une lutte.

Ne laissons plus le choix à nos organisations, - si tant est que ce soient exclusivement elles le problème (et pas aussi nous) -, et contraignons-les par nos luttes de terrain à entrer définitivement "dans la danse" à nos côtés à fond.

La force de la plupart des camarades syndiqués à la CGT (pour ce que je connais) a toujours été d’avoir su se remettre en question, de s’engager et de prendre leurs responsabilités quand il le fallait.

J’espère pour ma part bien autre chose le 19 mars que le 29 janvier.

C’était un début sympathique, mais on ne peut pas se contenter de viser "plus de monde".

Non !

Ce qu’ il faut avant tout viser pour le 19 mars, c’est bien
PLUS DE LUTTES, plus de solidarité et de coordination DES LA BASE.

Pour ma part, j’appelle donc tous les camarades employés dans une profession juridique, publique ou privée, à se rapprocher de leurs fédés, de leurs syndicats, de leurs UL, pour "mettre la main à la pâte" et construire une coordination "Salariés des métiers du droit publics et privés" et à mener une campagne de syndicalisation en ce sens.

AVANTI POPOLO !

Nous nous fraierons un chemin vers la démocratie réelle, celle du peuple du travail par le peuple du travail, contre les bourgeois oisifs, en arrachant aujourd’hui au Capital ce qu’il nous vole depuis des siècles.

Fraternellement à tous les camarades

LL (vu sur http://www.bellaciao.org)

On est très loin de la "grève générale"...
Une grève générale, c'est ce qui se passe dans les DOM (Guadeloupe et Martinique, les autres DOM et TOM n'en sont pas là...), c'est le blocage du pays dans son ensemble par tous et toutes !! (de plus, comme très bien expliqué dans l'article précédent, il y a d'autres problèmes spécifiques aux DOM-TOM)

Une manifestation, comme celle du 29 janvier (ou celle à venir du 19 mars) n'est pas une grève générale, loin de là... Ce n'est qu'une manifestation dont une partie des participants ont fait grève (comme chez Molex (31) dont je suis encore salarié, mais pas pour longtemps...), mais pas seulement. Une autre partie ne travaillant pas pour x raisons (chômage, repos, RTT, ect ect) ont également manifesté le 29 janvier en signe de mécontentement.
Il y a un énorme travail en France pour arriver à la grève générale. En effet, beaucoup trop de gens sont devenus ce que le capitalisme en a voulu : des gens endettés jusqu'au cou qui ne sont pas prêt à renoncer à ne serait ce qu'une journée de rémunération... Et c'est là que le problème est : notre monde capitaliste a réussi à rendre la populace individualiste et inculte afin de mieux les manipuler et de les asservir à sa cause.

Il faudrait que cette partie de la populace en arrive à crever de faim (ce qui est loin d'être le cas...) pour éveiller en eux ce vent de révolte qui souffle dans les catégories sociales les plus démunies qui elles commencent à réellement crever de faim ! Mais Sarko et sa bande sait pertinemment comment éviter ça : en continuant à abreuver nos incultes compatriotes de sottises à la télé... Télé qui est devenu le seul média dont cette populace se sert pour "s'informer"...
Le gouvernement Sarko n'est pas né de la dernière pluie, et sait comment diviser les foules en jouant sur l'individualisme profond qu'est l'être humain (cette notion d'individu dont on nous rabâche les mérites et les différences...ce culte de l'individu soi-disant libre et égal)

En 1789, la France crevait de faim...En 1968, la population n'était pas encore devenu individualiste comme elle l'est devenue aujourd'hui (le capitalisme sauvage n'avait pas encore réussi à asservir la majorité de la population). En 1968, les gens connaissaient encore le sens du mot "Solidarité" et n'étaient pas encore abrutis par la télé et sa propagande.
Mais en 2009...Et bien le combat est loin d'être le même, notre monde a changé et le capitalisme a encore de beaux jours devant lui malheureusement... En effet, qui ose aujourd'hui s'attaquer réellement aux causes du malaise qui s'installe dans notre Monde ? Pas un gouvernement, pas un politique qui sait et qui a très bien compris que ce ne sont que des pions au service de la finance mondiale...Cette finance qui est aujourd'hui le maitre du monde en tenant par les couilles tout les gouvernements de la planète avec son argent...Cet argent qui rend n'importe quel individu fou et qui permet aujourd'hui d'acheter tout, et notamment ces mêmes gouvernements (et individus) qui n'en sont que leurs alliés.

Pour qu'une révolution naisse aujourd'hui, il faut que notre Monde dans son ensemble se lève et dise STOP. Un seul pays, avec toute les bonnes volontés, ne peut aujourd'hui sortir de cette spirale économique seul. Il deviendrait isolé, comme le fut Cuba et serait donc voué à une mort certaine...

Alors oui, je suis un grand pessimiste, oui je suis un individu qui pense que la révolution n'est pas encore prête à voir le jour et à sortir des salles de débats et autre conférence tant que les populations ne se seront pas mises devant le fait accompli. L'exemple de mon entreprise est flagrant : tout le monde dans cette boite était conscient du sort qui lui était réservé depuis 2004 lors du rachat par la finance des fonds de pension américains (entreprise vendu par l'Etat Français en passant). Mais pas un petit doigt n'a osé se lever pour combattre cette destiné qui était écrite depuis 4 ans, pas même la CGT majoritaire chez Molex ! Et pourtant, le dessein des dirigeants de cette entreprise étaient clairs, et même tellement gros que personne ne pouvait se dire qu'il en serait autrement. Et même aujourd'hui, alors que nous allons être licenciés sur l'autel du sacro-saint NASDAQ, il n'y a qu'une minorité de personnes qui sont entrés en lutte pour se battre face à cette finance.
Et encore un autre exemple : la marraine de ma fille qui est une syndicaliste convaincu (et reconnu) chez Sud à la Poste commence à baisser les bras devant tant d'immobilisme dont fait preuve une majorité de salariés. Même pour un combat qui devrait être un exemple : celui de la privatisation de la Poste, un des derniers bastions du service public français...Mais non, ces salariés qui sont asphyxiés par les banquiers sont devenus tellement égoïste et individualiste qu'ils ne se battent même pas...Heureusement, il y a quand même encore certaines personnes qui se sentent concernés et qui luttent, mais tant que l'unité de la majorité n'est pas au RDV, le combat est mal barré. D'ailleurs, la privatisation de la Poste n'a pas été abandonné, loin de là... Elle se prépare gentiment et verra le jour dans peu de temps !

Alors voila, je suis un fervent défenseur de la cause humaine, un anticapitaliste convaincu, mais mon pessimisme me fait parfois penser que le peuple n'est pas encore tombé assez bas pour qu'il se réveille réellement, et que la révolution tant attendu par certains n'est pas encore à l'ordre du jour.

J'espère seulement me tromper sur toute la ligne, et qu'il est clair que ce n'est pas en restant devant mon ordinateur à écrire des bêtises que tout cela va changer !!

Je suis pourtant prêt à révolutionner, je n'ai plus rien à perdre !!

La seule lutte qu'on perd c'est celle qu'on a pas mené.

ça vaut le coup d'essayer, camarade, viens on se verra sur la barricade !

Les grèves et manifestations du 29 janvier et du 19 mars, ont le mérite de l’unité des travailleurs/seuses de différentes entreprises, métiers du public et privé…ce qui change des luttes catégorielles et sectorisées..

Chère Militante, je déplore que ton discours se contente de « syndicalisme »..Si être syndiqué est nécessaire, il faut aussi des solutions politiques pour sortir de la crise et du capitalisme…

Avoir 10.20.50 ou 100€ d’augmentation qui seront bouffé par l’inflation et la hausse des prix..es-ce vraiment à long terme la solution ?

Je suis moi-même syndiqué et délégué CGT, je crois que le travail quotidien pour défendre les salariés est utile, mais nous n’aurions pas à le faire sans ce système capitaliste qui écrase des milliers de personnes au profit d’une infime minorité…

La Guadeloupe, la Martinique nous ont montré l’exemple…mais en métropole accepterons- nous de tenir aussi longtemps ?? qui parle aujourd’hui de lutte des classes comme a pu le faire Elie Domota ??? Es-ce que ce sont les partis réformistes comme le P « C »F ou le NPA qui cautionnent le système en se présentant aux élections, qui ont une perspective révolutionnaire ? J’en doute.

Les réformes pour l’augmentation des salaires est une nécessité à court terme, mais après ??? La solution doit être une solution politique.

En attendant j'espére et j'aspire à, une grève générale...Comme dirait l'autre "qui lutte peut perdre, celui qui ne lutte pas, perd forcément"...

quel échec....
l'échec du 19 mars...et c'est la que l'on se rend compte de l'immobilisme profond d'une grande majorité de la classe populaire...
un 2eme doigt bien droit de la part du gouvernement (pour ne compter que ceux en réponse aux 2 manifs du 29 janvier et 19 mars), mais ça ne choque pas toujours pas cette classe populaire qui a bien écouté Mr Fion hier soir sur TF1

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